Il y a des victoires qui marquent une saison et d’autres qui redéfinissent un rapport de force. Arsenal n’a pas seulement battu Manchester City ce dimanche à l’Emirates (5-1), il l’a humilié, l’a dissous, l’a anéanti. Il y avait une hiérarchie en Premier League depuis des années, une distinction claire entre le maître et l’élève, entre Guardiola et Arteta. Ce soir, elle a volé en éclats.
AFPArsenal gifle Manchester City et s’impose en patron !
Getty Images SportOdegaard lance le feu d’artifice
Dès la deuxième minute, Arsenal a mis les choses au clair. Une perte de balle de Manuel Akanji, un centre précis de Kai Havertz et une reprise imparable de Martin Odegaard. Un but qui a donné le ton d’une première mi-temps à sens unique. Manchester City, bousculé dans tous les secteurs, a subi l’intensité et la précision des hommes de Mikel Arteta.
Pendant 45 minutes, les Citizens n’ont jamais trouvé la clé. A peine ont-ils alerté David Raya sur une tête de Josko Gvardiol (24e). Trop lents dans les transmissions, étouffés par le pressing adverse, privés d’espaces par un Arsenal discipliné, ils ont traversé la première période comme des spectateurs impuissants.
Getty Images SportHaaland entretient l’illusion, Partey éteint tout suspense
Mais City reste City. Et après la pause, l’espace d’un court instant, on a cru à un sursaut. Un centre parfait de Savinho, une tête rageuse d’Erling Haaland (55e), et voilà Manchester City de retour à 1-1. L’Emirates a retenu son souffle, se demandant si l’histoire allait se répéter, si Arsenal allait encore une fois vaciller face au rouleau compresseur de Guardiola.
Il n’aura fallu que 60 secondes pour tuer ce faux suspense. Thomas Partey, d’une frappe limpide depuis l’extérieur de la surface, a immédiatement redonné l’avantage aux Gunners (56e). Une réaction fulgurante, une gifle qui a définitivement assommé les visiteurs.
Getty Images SportLa jeunesse londonienne achève Manchester City
À partir de là, Manchester City a sombré. Plus d’idées, plus de réaction, plus d’énergie. Arsenal, lui, a continué à dérouler. À la 63e minute, Myles Lewis-Skelly, 18 ans à peine, s’est offert un bijou : une frappe enroulée parfaite, envoyée avec brio dans les filets d’Ortega. Son premier but en Premier League. Et pour le fêter, le jeune Gunner a choisi d’imiter la célébration d’Haaland… face à Haaland. Une provocation qui a fait exploser l’Emirates.
City était déjà au sol, mais Arsenal voulait s’assurer que l’adversaire ne se relèverait pas. À la 76e, en contre, Martinelli a servi Kai Havertz pour le coup de grâce. 4-1.
Puis, comme pour définitivement sceller cette humiliation, le rentrant Ethan Nwaneri a frappé une dernière fois. Juste avant le gong, à la 93e minute, le jeune attaquant a armé une frappe splendide du gauche, à l’entrée de la surface, qui est venue se loger sous la barre d’Ortega. 5-1. Rideau.
Getty Images SportUn symbole fort pour Arteta
Au-delà du score, cette victoire a une portée symbolique immense. Pendant des années, Arsenal a subi la loi de Manchester City, et Mikel Arteta, ancien adjoint de Guardiola, a dû apprendre dans l’ombre. Aujourd’hui, il ne subit plus, il impose. Son équipe a marché sur celle de son mentor, sans la moindre contestation possible.
Dans les tribunes, les supporters ont savouré. Une banderole “Stay humble” est apparue, clin d’œil ironique aux paroles d’Haaland l’an dernier. Cette fois, ce sont les Gunners qui peuvent chambrer.
Getty Images SportArsenal en embuscade, City en chute libre
Avec cette victoire, Arsenal reste deuxième et maintient la pression sur Liverpool, toujours leader. Les Gunners sont bien dans la course au titre, et au vu de leur prestation, ils n’ont pas fini de bousculer la hiérarchie.
Manchester City, lui, touche le fond. Cette défaite sonne presque comme la fin d’une époque. Plus que jamais, les Skyblues sont en danger dans la course à la Ligue des Champions. Guardiola devra vite trouver des solutions, car à ce rythme, la chute pourrait être encore plus brutale.
Arsenal a envoyé un message. Manchester City l’a reçu en pleine face.



