Avant la seconde mi-temps de la défaite 3-1 du Real Madrid face à l'Atlético de Madrid, dimanche, Carlo Ancelotti a passé en revue son banc de touche. Il a jeté un coup d'œil sur un groupe certes restreint, mais néanmoins d'élite. Il pouvait faire appel au milieu de terrain Aurélien Tchouameni, au numéro 10 Brahmin Díaz ou au dynamique Dani Ceballos.
Au lieu de cela, alors que son équipe est menée au score et qu'il faut changer le cours du match, Ancelotti fait entrer en jeu un attaquant dégingandé de 6 pieds 3 pouces et de 33 ans : Joselu. Ce n'est pas l'archétype de l'homme, et encore moins du footballeur d'élite, pour changer un match d'une telle ampleur. Mais ce n'était pas non plus un mauvais choix de la part d'Ancelotti. Les Madrilènes ont été nettement meilleurs avec le grand attaquant en deuxième mi-temps, se créant plus d'occasions, enregistrant plus de tirs et bénéficiant d'un plus grand pourcentage de possession dans le tiers défensif de l'Atlético. Joselu n'a pas changé grand-chose au résultat, mais la performance madrilène s'est incontestablement améliorée.
La présence de cet anti-Galactico a déjà renforcé Madrid à plusieurs reprises cette saison. Joselu n'est pas un joueur à gros budget qui battra des records ou vendra beaucoup de maillots. Mais il est incontestablement une présence, un joueur qui, à tout le moins, rendra la tâche difficile à l'adversaire. Pour une équipe madrilène en manque de repères offensifs, c'est un atout inestimable et l'accomplissement d'un rêve de toujours pour un ancien madrilène dont la carrière menaçait de déraper en cours de route.