« Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste ». En produisant ce documentaire sur la place des femmes dans le journalisme sportif, Marie Portolano espère faire bouger les choses et délier les langues de certaines de ses consoeurs. Quelques jours après la diffusion du documentaire sur Canal Plus, la journaliste a réussi son coup, non sans que certaines personnalités ne soient pointées du doigt.
Parmi elles, Pierre Ménès est certainement celui qui est le plus en première ligne. Quelques heures après la sortie du travail réalisé par Portolano, le média Les Jours annonçait que le doc avait été en partie censuré par Canal Plus lui même sur une partie où l’image du chroniqueur de Canal Football Club est égratigné avec deux affaires d’agression sexuelle dont un fameux baiser donné en plateau à Isabelle Moreau, ancienne du CFC.
Obligé d’intervenir sur Touche Pas à Mon Poste sur C8 pour donner sa version, Ménès a contesté en partie les faits qui lui reprochent d’avoir soulevé la jupe de Marie Portolano « hors antenne mais face au public » lors d’une émission du CFC.
Face à l’ampleur qu’a pris cette affaire, Roxana Maracineanu a été interrogée sur les ondes de France Info. La ministre déléguée aux Sports a assuré qu’elle ne cautionnait pas ce genre d’actes mais que ce n’était pas au gouvernement d’intervenir pour régler le sort de Ménès mais bien Canal Plus, qui est toujours son employeur.
"Aujourd'hui, ce cas-là précisément concerne l'employeur de Pierre Ménès, comme cela concerne les employeurs de mettre à l'antenne, de favoriser, d'accréditer et de légitimer la présence de personnes qui pensent cela, a expliqué Roxana Maracineanu. On vit dans une société où ce type de question et ce type de réponse n'a plus sa place."
Mercredi soir, EA Sport où Ménès intervient comme commentateur sur le jeu FIFA a annoncé qu’il allait mener sa propre enquête pour démêler le vrai du faux et ainsi savoir s’il mettait un terme à sa collaboration avec l’ancien journaliste de l’Equipe.
"Nous suivons attentivement les faits préoccupants reprochés à Pierre Ménès car nous sommes très vigilants sur le comportement de nos athlètes et de nos partenaires. Compte tenu de ces éléments, nous examinons activement la suite de sa relation avec EA Sports."