Wonlo Coulibaly Ivory Coast CAN 2019Getty

CAN 2019 - Wonlo Coulibaly (CIV) : "Si un jour je mets les pieds en France, c'est que mes rêves se sont réalisés"

Il ne pouvait rêver meilleurs débuts à la Coupe d'Afrique des Nations. Wonlo Coulibaly, le latéral gauche de la Côte d'Ivoire, a non seulement été décisif en étant à l'origine du but de Jonathan Kodjia contre l'Afrique du Sud (1-0), mais il a aussi été nommé dans l'équipe type de la première journée. Un départ en fanfare pour le joueur de 27 ans, qui a la particularité d'être l'un des seuls de sa sélection à évoluer au pays, à l'ASEC Mimosas (D1 ivoirienne). Avant d'affronter le Maroc vendredi (19h), il s'est confié à Goal, très fier de porter le maillot de la Côte d'Ivoire, avec un rêve enfoui pour la suite de sa carrière : jouer un jour en France.

Vous avez disputé votre premier match à la CAN contre l'Afrique du Sud, cela représente quoi pour vous ?

Wonlo Coulibaly : Ce n'est pas donné à tout le monde de jouer une Coupe d'Afrique. C'est la plus grande compétition du continent, et je suis encore plus fier que je joue dans le championnat ivoirien. Pour moi, c'est une grande fierté de porter ce maillot avec le drapeau de la Côte d'Ivoire. Je dis merci, merci au bon Dieu pour tout ce qu'il fait pour moi et j'espère continuer sur cette lancée.

En plus de ça, vous avez été à l'origine du premier but ivoirien, c'est une entame idéale non ?

Ça gonfle le moral pour mieux aborder le second match, dans la tranquilité. Ça me met en confiance et je veux faire encore mieux que le match précédent.

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On vous a vu sortir avec des crampes, comment vous sentez-vous physiquement ?

Je suis en forme. En fait, le championnat ivoirien s'est arrêté il y a deux mois. Avant de démarrer la préparation, je restais sur un mois sans jouer. J'ai beaucoup couru pour me maintenir en bonne condition physique et le match contre l'Afrique du Sud n'était que mon deuxième véritable match après un mois d'arrêt, donc c'était un peu difficile pour moi. C'est pour ça que j'ai eu des crampes en fin de partie, mais vous pouvez être rassuré. Tout va bien.

À quoi doit-on s'attendre pour le match de vendredi contre le Maroc ?

On travaille dur et je promets que l'équipe donnera tout pour gagner et avoir les trois points. C'est notre objectif. On veut tout donner pour sortir de ce match avec un bon résultat.

Vous l'avez rappelé vous-même. Vous êtes l'un des seuls joueurs de l'équipe à jouer au pays. Pourquoi ne pas avoir encore quitté la Côte d'Ivoire ?

C'est le football. On est deux à jouer dans le championnat local. Le gardien Tapé Ira, et moi. Je suis le seul qui joue actuellement avec la sélection et même si j'ai toujours voulu évoluer en Europe, où les conditions sont meilleures qu'au pays, je n'ai pas eu cette chance. Mais je ne pleure pas sur mon sort, au contraire, je me donne toujours à fond parce que c'est grâce à mon club au pays que je suis là aujourd'hui. Je remercie l'ASEC Mimosas pour sa confiance. C'est très important pour moi.

La CAN pourrait être un tremplin. Un départ en Europe cet été par exemple, est-ce possible ?

Ce n'est pas un tremplin. C'est surtout une fierté de me montrer à tout le monde, une grande joie. Je suis très heureux de jouer cette compétition et j'espère que d'autres opportunités s'offriront à moi par la suite, pour continuer ma carrière ailleurs. Je mets toutes les cartes entre les mains du bon dieu en espérant que tout se passe bien.

Et la France, ça vous intéresserait ?

Tous les joueurs, africains ou non, sont intéressés par le championnat français. La Ligue 1 est l'un des plus grands championnats du monde. Je mentirai si je disais que ça ne m'intéressait pas. Si un jour je mets les pieds en France, c'est que mes rêves se sont réalisés. C'est mon souhait d'aller en France, je ne vais pas vous mentir, et je dois donner le meilleur de moi-même pour que ça arrive.

Propos recueillis par Benjamin Quarez

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