Après six mois et 31 matchs à peine à la tête des Blues, Graham Potter a subi le même sort que Thomas Tuchel qu'il avait remplacé à la fin de l'été. Une nouvelle défaite, à domicile contre Aston Villa cette fois (0-2), aura donc eu la peau de l'entraîneur que Chelsea avait débauché à Brighton, aujourd'hui 5 places devant le club londonien au classement avec 6 points engrangés en plus. Et si la sentence était attendue au vu des dernières semaines, elle est tombée subitement tel un couperet. Au lendemain de cette sortie par la petite porte, certaines révélations permettent de déceler qui a eu la peau de Graham Potter.
Fans, joueurs, direction : qui a eu la peau de Potter?
Après avoir botté Thomas Tuchel en touche, le propriétaire Todd Boehly et ses conseillers avaient décidé de faire front commun derrière l'homme qu'ils avaient désigné pour remettre Chelsea sur les rails. Mais ce soutien longtemps indéfectible ne pouvait plus rien face à un constat alarmant : malgré quelques progrès à ses débuts, Graham Potter n'est jamais parvenu à faire durablement progresser son équipe. Pire, son groupe régressait même clairement lors de certaines rencontres.
Une situation devenue intenable pour l'entraîneur qui s'était finalement mis tout le monde à dos à Stamford Bridge. Désabusés, les fans londoniens demandaient depuis longtemps le départ d'un « remplaçant bancal » et les gradins ont même plus d'une fois montré leur défiance envers le staff. Mais ce lundi, le Telegraph dévoile également que plusieurs joueurs étaient « en colère » contre certaines décisions d'un coach jugé « complètement dépassé » par la gestion d'un effectif si complexe. La foi indéfectible de Potter en Mykhailo Mudryk, acquis à coups de millions en hiver mais transparent sur le terrain, en lieu et place de Mason Mount, enfant du club et bien plus performant, a d'ailleurs définitivement acté la séparation entre l'entraîneur et son vestiaire.
Enfin, si les absences de remontée parmi les quatre premiers du classement et de qualification pour la Ligue des Champions prochaine ne semblait pas suffisantes pour que le board londonien ne perde sa patience avec le coach qu'il avait expressément nominé pour relancer la saison compliquée du club, la rechute des Blues au classement semble avoir été le clou de trop dans le cercueil de Potter. Dimanche à 15h, la direction de Chelsea avait pris sa décision. Annoncé comme la baguette secrète capable de sauver la saison du club, Graham Potter n'aura jamais trouvé la formule magique pour empêcher les Blues de sombrer.