De nombreux regards étaient projetés sur lui, évidemment. Pour ses retrouvailles avec le PSG, Hatem Ben Arfa (32 ans) était annoncé comme le fer de lance de l'équipe rennaise. L'homme par qui la lumière pouvait jaillir. D'autant que, selon L'Equipe, il avait pris les choses en main en milieu de semaine en s'exprimant devant l'ensemble du groupe, remettant en cause en partie le discours tenu par le Président Olivier Létang, qui avait vivement critiqué l'équipe après la défaite à Dijon (2-3).
L'ancien Lyonnais a pourtant mis du temps à se mettre en jambes, à l'image de sa formation, en grande difficulté jusqu'à la réduction du score sur un centre d'Hamari Traoré dévié dans son propre but par Presnel Kimpembe (1-2, 40e). Avant cela, il s'était même rendu coupable d'une perte de balle malheureuse sur le second but parisien, en donnant bien malgré lui le ballon à Dani Alves au départ de l'action (0-2, 22e).
Dans l'histoire, peu importe la suite...
Mieux après la pause, Hatem Ben Arfa s'est remis dans le sens de la marche, touchant davantage de ballons, et surtout se projetant beaucoup plus, dans l'élan d'une équipe rennaise transfigurée. Sans réels éclairs, mais avec une lucidité plus aiguisée, il a joué plus haut, permettant de trouver certains décalages. Et malgré tout, ce n'est pas lui qui est ressorti en héros, laissant la tête d'affiche à Niang, Bensebaini, Koubek et notamment Mexer, auteur de l'égalisation (2-2, 66e).
Il n'a pas tremblé cependant lors de la séance de tirs au but en transformant sa tentative d'une frappe à contre-pieds. Au bout du compte, Hatem Ben Arfa avait l'occasion de frapper fort en entrant lui aussi dans l'histoire du Stade Rennais, tout en jouant un vilain tour au club avec lequel il est encore en procédure judiciaire. C'est chose faite. Il restera à jamais dans les plus belles pages du club breton avec ce titre. Quoi qu'il advienne de son propre avenir à Rennes...
Benjamin Quarez, au Stade de France.