Koscielny BordeauxGetty Images

Girondins - Paulo Sousa : après la tempête vient le beau temps

Avec six défaites consécutives et une victoire dans l’anonymat à Caen, Bordeaux avait très mal terminé la saison 2018-2019 en Ligue 1. Paulo Sousa n’a pas échappé aux critiques. Arrivé en mars dernier pour remplacer le tandem Ricardo-Bédouet, l’entraîneur portugais n’a jamais cessé lors des conférences de presse et des interviews de mettre en avant ses principes de jeu. Sa doctrine, qui lui a permis d’obtenir des résultats à la Fiorentina mais aussi à Bâle, a pourtant vacillé, dans un championnat qui ne pardonne rien à court terme.

Conscient des obstacles à franchir, l’ancien joueur de la Juventus a su être patient en ne renonçant jamais à sa philosophie. La victoire (3-1) à Toulouse ce samedi a parfaitement illustré ce que pouvait être la patte Sousa : une équipe disciplinée défensivement qui sait être très habile dans les transitions pour rapidement se projeter vers l’avant. "J'ai dit aux joueurs qu'on avait besoin de jouer de façon ambitieuse", disait-il lors de son intronisation devant la presse.

"On doit être honnête et loyal dans tout ce que l'on fait"

L’intéressé a développé plus en détails sa vision lors d’un entretien accordé à Football Ramble Daily. "L'équipe a besoin de s'exposer, d'être protagoniste. Et ça, c'est une approche mentale totalement différente du jeu, donc ça prend du temps. On doit être honnête et loyal dans tout ce que l'on fait et je pense que nos fans peuvent sentir que nous et les joueurs donnons tout, sans limites."

L'entraîneur lusitanien espère tirer son groupe vers le haut mais pas seulement : c'est l'ensemble du club selon lui qui doit constamment regarder vers l'avant. "C'est toute une culture, car il y a beaucoup de voies qui conditionnent la victoire finale et l'une d'elles c'est de restructurer le club de l'intérieur : administration, décideurs, leaders, staff, effectif. Mais d'autres ont la même vision que moi et ils doivent me soutenir pour construire une meilleure équipe, avec plus de possibilités. Mais on doit surtout avoir une culture de la gagne et ça ça ne se fait pas en claquant des doigts, car il y a besoin d'être consistant."

Pour avoir les moyens de ses ambitions, Paulo Sousa attendait énormément du dernier mercato estival. Ses relations en interne avec GACP et les investisseurs américains n'ont pas été simples et ses espoirs n'ont pas été récompensés. Les noms de Badelj, Kalinic, Oudin ou encore Slimani ont été soufflés par le Portugais et son entourage, sans que l'état-major bordelais ne donne satisfaction. Le technicien portugais a dû faire face à cette déception concrète mais s'est rapidement focalisé de nouveau sur le terrain, son obsession depuis son arrivée.

Koscielny BordeauxGetty Images

Koscielny rapidement indispensable, De Préville totalement relancé

Cependant ce marché des transferts 2019 a aussi été bénéfique au FCGB. L’arrivée de Laurent Koscielny a permis au technicien de 49 ans de sécuriser son arrière-garde tout en apportant un plus pour la relance. Hwang Ui-Jo s'adapte bien à ce nouveau championnat et les défenseurs Benito, Kwateng et Mexer réalisent des performances qui donnent satisfaction.

Bordeaux - Koscielny revient sur son choix de quitter Arsenal

Le mérite d’un entraîneur est aussi de permettre à ses éléments de progresser et Nicolas De Préville, fantomatique pendant un an et demi, en est le parfait exemple. En confiance et placé dans un rôle qui lui convient, l’attaquant français est tout simplement le meilleur joueur offensif des Girondins depuis le début de la saison. "Il a une bonne compréhension de l’espace. Il est explosif, son premier contrôle est très bon pour vite attaquer l’espace vertical devant lui", a ainsi expliqué son entraîneur à son sujet. Otavio, Tchouameni et dans une moindre mesure Jovanovic ont aussi grandi depuis l'arrivée de Sousa. De quoi inciter à l'optimisme pour la suite.

Les Girondins occupent la quatrième place après neuf journées, un classement qui peut surprendre compte tenu des nombreux bouleversements que le club a subi ces derniers mois. Cependant, avec un chef de bord qui sait où il veut aller, c'est tout de suite plus évident.

Publicité