A la Juventus Turin, certains joueurs ont eu la chance de pouvoir évoluer avec Andrea Pirlo avant que ce dernier ne prenne les rênes de la Vielle Dame l’été dernier. C’est le cas notamment de Gianluigi Buffon, qui a tout connu avec l’ancien milieu de terrain. A 43 ans, le gardien turinois se retrouve donc dans la situation d’être coaché par un entraîneur plus jeune que lui (41 ans). De quoi le faire sourire au moment de la nomination estivale de Pirlo.
"Je dois désormais t’appeler 'Mister' ?", avait écrit l’ancien gardien du PSG sur les réseaux sociaux.
Revenu en Italie après une expérience plus que mitigée dans le club parisien, Buffon n’a pas repris sa place de titulaire à la Juventus. Non, depuis deux saisons, il joue désormais les gardiens remplaçants derrière Szczęsny et doit se contenter des miettes en Coupe d’Italie. Malgré la quarantaine passée et ses déclarations en 2017 de mettre un terme à sa carrière, « Gigi » fait de la résistance. Et à l’écouter, il n’est pas prêt de refermer le livre.
"Regardez, sur ma tête, il y a vraiment un dernier panneau d'arrêt, une barre maximum, qui est juin 2023, insiste-t-il dans une interview au Guardian. C'est le maximum, vraiment, vraiment le maximum. Mais je pourrais aussi arrêter de jouer dans quatre mois."
Il faut dire que le contrat du champion du monde 2006 coure jusqu’en juin prochain avec la Juventus mais si l’envie de jouer est toujours présente chez Buffon, on voit mal le club turinois ne pas lui proposer un nouveau bail. Après plus de 25 ans au haut niveau, ce n’est plus l’argent qui guide les choix du portier. Encore plus depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19.
Prochain match:
"J’ai appris que rien n'est certain dans la vie."
"On dit que lorsque vous atteignez mon âge, le déclin se produit d'un seul coup - d'un moment à l'autre. Je ne crois pas cela. Je ressens ce que je ressens et les sensations que j'ai en moi ne me font pas penser qu'il va y avoir un effondrement soudain."
"Je suis aussi quelqu'un qui croit fermement au destin. Lorsque la Juventus m'a offert la chance de revenir, j'ai pensé : 'Madonna!' On ne sait jamais, il y a peut-être une raison, quelque chose pour laquelle je suis censé y retourner. Une dernière belle histoire à écrire. Je dois donc être honnête, il y a aussi une partie de ma longévité qui se résume à ce peu d'ego que nous avons tous."
Le désir de décrocher enfin une Ligue des Champions après deux échecs en finale (2003 et 2015) le pousse également à retarder l’échéance. Avec une deadline fixée en 2023, les chances se font de moins en moins nombreuses.
"En vérité, je n'aurais jamais imaginé que je jouerais aussi longtemps, finit-il par avouer. Mais ce sont de belles histoires, je pense."