Passer de l’ivresse à la stupeur en l’espace de quelques jours. C’est ce qu’ont vécu les supporters de l’Inter Milan à la fin de la saison. Champion d’Italie pour la première fois depuis dix ans, le club milanais avait enfin mis à mal la domination outrageuse de la Juventus Turin sur la scène italienne. Ce succès portait en grande partie le nom d’Antonio Conte, qui a réussi à jouer un vilain tour à son ancien club.
Oui mais voilà, à l’Inter et encore plus avec Conte, rien ne se passe vraiment comme prévu. Les festivités du titre à peine terminées, les deux parties ont décidé de prendre des chemins différents en raison de désaccords sur la politique sportive à venir.
Fortement touché par la crise financière liée au Covid-19, l’Inter Milan aurait dû vendre ou du moins ne pas recruter comme le coach italien l’aurait voulu. Pour la première fois depuis son départ, Antonio Conte est revenu sur les raisons de ce divorce.
"Je ne joue pas pour participer, je joue pour gagner. Les clubs m'appellent pour ça. Ils attendent tous de moi la victoire et ne me font pas de cadeaux. (…) Gagner c’est sacrément compliqué, mais répéter les victoires l'est encore plus. Je n'ai jamais exigé d’entraîner des équipes qui pourraient gagner en fumant sous la douche.
"Ces équipes-là n’existent pas, je les ai presque toujours construites, mais en acceptant des projets qui avaient cette ambition, confie-t-il dans un long entretien à la Gazzetta dello Sport. Je dois voir la lumière au bout du tunnel, même si elle est faible. Je dois la voir et savoir que chacun fera son possible pour la rendre plus proche et plus aveuglante jusqu'à l’atteindre."
Prochain match:
Confirmant que l’ambition intériste n’était à la mesure de la sienne, Antonio Conte a préféré claquer la porte. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’ancien coach de Chelsea n’était pas en accord avec ses dirigeants milanais. Ce fut simplement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Quid du futur de l’Italien désormais ? Annoncé du côté de Tottenham, Conte n’a finalement pas donné suite, là encore à cause d’ambitions pas assez élevées si l’on lit entre les lignes.
"En général, j'aime les défis et j'en ai toujours accepté, car même les grands clubs que j’ai entraînés n’étaient pas en position de favoris quand je les ai pris en main. Mais s'il y a quelque chose qui ne me convainc pas, je préfère ne pas accepter."