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Mercato : Pourquoi l'Atlético Madrid a refusé une énorme offre de Manchester United pour João Félix

Les dirigeants de l'Atlético Madrid sont en pleine agitation. C'est l'heure du bazar. Acheter, vendre et échanger. Le parfait terrain pour que les Colchoneros se méfient de tout et de tous jusqu'à la fermeture du marché des transferts. Chaque fois qu'une rumeur concernant une vente est annoncée, les supporters sont partagés entre la légende séculaire des dirigeants de l'Atlético (être un club qui vend de bons joueurs pour payer pour les mauvais) et l'incrédulité des informations qui sortent (il y a des informations que tous les médias découvrent en quinze secondes et d'autres que la presse n'a pas publiées depuis trente ans).

Un désaveu sportif et une tempête auprès des supporters

Dans ce terreau, apparaît une offre présumée pour João Félix de 130 millions d'euros, rejetée par le conseil d'administration de l'Atlético Madrid. "Une offre importante", nous dit-on. La réalité est que, dans le cas hypothétique où il s'agirait du montant de l'opération que Mendes a transféré au nom d'un Manchester United désespéré de signer la moitié de l'humanité pour se sortir du puit, l'"offre" reste quelque chose de vraiment faible dans ce cas présent. 130 millions d'euros, une petite offre ? Sur le papier non, mais dans les faits c'est bien plus compliqué que ça.

L'offre monstrueuse de Manchester United pour Joao Felix

Tout d'abord, c'est une offre jugée comme "faible" pour une question d'image : il est facile d'imaginer où en serait l'Atlético auprès de ses socios s'il vendait son meilleur joueur, à peine la Liga débutée et après le triplé de passes décisives du Portugais. Deuxièmement, sur une approche purement sportive : s'il est vrai qu'il y a quelques années, Manchester United aurait été une destination idéale pour n'importe quel joueur, aujourd'hui, l'Atlético Madrid semble être un club plus stable et plus compétitif que les Red Devils. Un meilleur endroit pour grandir et gagner.

Seulement 66 millions rentreraient dans les caisses des Colchoneros

Et troisièmement, et le plus important : à cause d'une simple question économique. Comment peut-on considérer comme une "bonne affaire" le fait de vendre trois ans plus tard un homme pour lequel 127 millions d'euros a été payé pour seulement 3 millions de plus que ce qu'il a coûté ? À première vue, ce n'est pas une si bonne affaire, mais ce n'en est pas une mauvaise non plus. Néanmoins, il faut creuser et regarder plus loin que cela.

Atlético Madrid, Alvaro Morata déclare sa flamme à João Felix

João Félix a signé pour six saisons avec l'Atlético et il lui reste encore trois saisons complètes. L'amortissement, à savoir la somme que les Colchoneros doivent encore à Benfica ou à la banque, toujours en suspens de sa signature serait d'environ 64 millions, qu'il faudrait déduire des 130 millions présumés que, nous dit-on, les Anglais paieraient. Autrement dit, la "grande offre" consisterait pour l'Atlético à vendre son joueur vedette, alors que le championnat a commencé, en obtenant un bénéfice réel, après déduction de l'amortissement en cours, de... 66 millions d'euros. Où est la "grande offre" ? Quel "crack" achèteriez-vous sur le marché avec 66 millions d'euros pour remplacer João Félix ? Aucun.

Une clause libératoire à 350 millions d'euros

De plus, connaissant la puissance financière de Manchester United et leur niveau de désespoir actuel, si cette offre était vraie, ce serait une offre vraiment basse. Plutôt pauvre si vous voulez vraiment prendre ce joueur. À propos, il y a une question qui relève de la pure cohérence. La clause de João Félix est de 350 millions. Le vendre pour 130, ce qui, en déduisant les amortissements, reviendrait à le vendre pour 66 millions d'euros, serait absolument irresponsable, car vous le vendez pour moins d'un quart du prix que l'Atlético lui-même mettrait sur lui si un club voulait le prendre sans négocier.

La réalité est que quelqu'un essaie de vendre cette offre comme une "grosse offre" alors qu'en réalité, l'Atlético Madrid n'avait même pas la possibilité de réfléchir à cette proposition. Cela aurait été une autre chose de recevoir une somme avoisinant les 250 millions. La vérité est que dire "non" au transfert de votre joueur vedette pour 130 millions d'euros alors que sa clause est de 350 millions n'est pas quelque chose dont on peut se vanter. C'était une obligation. La vérité est que Gil Marín a fait la seule chose qu'il pouvait faire avec cette offre. Dire "non". L'"offre" n'en était pas réellement une aux yeux de l'Atlético et le "non" rendu public, pour être honnête, ne mérite pas de se vanter pour ça.

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