Match rejoué à huis-clos, point de pénalité pour l'OGC Nice et suspensions pour Alvaro et Dimitri Payet (avec sursis). La commission de discipline de la LFP a rendu son verdict mercredi soir, un peu plus de deux semaines après le fiasco de Nice-OM, qui n'avait pas pu aller à son terme à la suite d'un envahissement de terrain.
Des décisions qui n'ont pas plu du côté de l'Olympique de Marseille, qui se considère comme excluisvement victime dans cette histoire. Le directeur de la communication du club, Jacques Cardoze, s'en est expliqué ce jeudi matin sur les ondes de RMC.
"C’est une décision politique, en demi-teinte, et une décision qui à mon sens n’est pas à la hauteur de l’exemplarité qu’elle aurait dû donner au football français. On a vu des saluts nazis dans cette tribune, on a vu 150 personnes envahir le terrain, 74 projectiles envoyés en 74 minutes, et finalement on s’est attaché à ce qu’il s'est passé à la 75e minute en sanctionnant Dimitri Payet et Alvaro, considérés comme fauteurs de troubles d’une certaine façon", a-t-il dénoncé.
"C’était l’occasion de dire stop à la violence, de dire 'ce n’est pas possible', et j’ai l’impression qu’on banalise la violence. J’en parlais avec Dimitri Payet hier, il a reçu 25 bouteilles durant le match. Quel homme peut supporter ça sans aucune réaction?"
L'intéressé pointe également du doigt le fait qu'aucune sanction individuelle n'ait été prise côté niçois, alors que deux joueurs et le préparateur physique Pablo Fernandez (suspendu jusqu'au 30 juin) ont été sanctionnés.
"Ce qui nous dérange le plus c’est que ce sont deux joueurs marseillais sanctionnés, aucun joueur niçois, ni monsieur Galtier qui avait porté un coup. Mettez-vous à la place d’un jeune ado qui voit tout ça, et qui se dit 'ben finalement des incidents de jeu, une tribune qui déborde, des saluts nazis, ce n’est pas si grave, ce n’est qu’un match ferme, qu’un point en moins pour mon équipe'. Et derrière deux joueurs marseillais punis pour rééquilibrer. Mais la justice, ce n’est pas de la politique, ce n’est pas rééquilibrer les choses", poursuit Jacques Cardoze, guère satisfait par la décision de de voir rejouer le match à une date ultérieure.
"On ira jouer en terrain neutre. Après ça pose un problème de calendrier puisque Nice ne joue pas de coupe d’Europe alors que nous si, donc on va rejouer ce match dans des conditions moins favorables. Mais on le jouera, ce match..."