Que ce fut dur ! Dans l'obligation de s'imposer ce mardi contre Leipzig pour rester maître de son destin en Ligue des champions, l'escouade parisienne a fait le travail en gagnant sur la plus petite des marges grâce à un penalty de Neymar (1-0, 11e). Mais il a fallu s'arracher, compter sur un brin de réussite aussi, pour venir à bout d'une équipe allemande qui a contrôlé le ballon pendant la quasi-totalité de la rencontre.
C'est simple, à part le penalty généreux accordé à Angel Di Maria, et transformé par Neymar, Paris n'a quasi-jamais réussi à inquiéter le gardien Peter Gulacsi. On pourrait presque parler de hold-up tant la bande à Marquinhos n'a jamais semblé à l'abris, bafouillant son football en abusant de longs ballons. On ne parle pas non plus du trio Di Maria-Neymar-Mbappé qui a davantage été en capacité de faire les efforts défensifs que de se montrer dangereux offensivement.
38% de possession pour Paris
Les imprécisions techniques ont été nombreuses au coeur du jeu où Danilo Pereira, Ander Herrera ou encore Leandro Paredes n'ont pas réussi à assurer la projection vers l'avant. Il a fallu se réfugier dans l'agressivité, les notions de générosité et de combat pour gommer ces erreurs.
Voyant son équipe en grande difficulté, Thomas Tuchel a même décidé de passer à cinq derrière à l'heure de jeu en faisant glisser Danilo dans l'axe aux côtés de Marquinhos et Diallo. Leipzig a continué d'attaquer, mais les hommes de Julian Nagelsmann se sont montrés trop peu incisifs au moment de conclure leurs occasions franches (12e, 28e, 49e).
La statistique la plus frappante (et inquiétante ?) reste celle de la possession avec seulement 38% en faveur du PSG. Du jamais vu au Parc des Princes depuis très, très longtemps. Alors, qu'on se le dise, après ce match il ne faudra surtout pas s'arrêter sur la manière. Les amoureux du jeu lêché ont dû s'arracher les cheveux, mais le plus important est assuré pour les Parisiens qui reviennent dans le coup pour la qualification. Un soulagement immense.
Benjamin Quarez, au Parc des Princes.