Un Titi peut en chasser un autre. Alors que le PSG connaît une situation délicate avec Adrien Rabiot et la fin de saison, Moussa Diaby, lui, flambe. À Orléans, c’est son entrée et surtout son but à la 81è qui délivre les Parisiens et les qualifient pour les quarts de finale de Coupe de la Ligue. En seulement trois petites minutes.
Une prestation, même si elle n’aura duré moins d’un quart d’heure, qui conforte de plus en plus Thomas Tuchel qui a placé sa confiance en lui. Et ce, depuis le début : "C’est vrai que j’ai failli partir à Montpellier, mais le coach a refusé parce qu’il a dit compter sur moi, que j’aurais du temps de jeu", expliquait l’intéressé en début de saison. Dès la présaison en juillet dernier, l’Allemand n’a cessé d’être très élogieux envers le joueur de 19 ans.
Réputé pour donner la chance aux jeunes, il a profité de cette période à Singapour pour établir un noyau de remplaçants au sein du centre de formation. Moussa Diaby, Stanley N’Soki ou encore Colin Dagba en font partie. Si l’arrière gauche comptabilise plus de minutes jouées sur le terrain en championnat (539), c’est pourtant Moussa Diaby qui sera plus souvent utilisé (11 matches contre 9).
Depuis le début de saison, l’ancien entraineur de Dortmund a tenu parole sur le temps de jeu. Grâce à des entrées en jeu convaincantes (face à Caen et Guingamp), il a eu 45 minutes de jeu face à Saint Etienne, et a marqué son premier but en tant que joueur professionnel. C’est donc logiquement qu’il a fêté sa première titularisation au Parc face à Reims. Rencontre presque parfaite sur le plan technique et tactique pour Diaby qui s’est même offert une passe décisive dans la foulée. Depuis, il a très rarement déçu et est impliqué sur 8 buts toutes compétitions confondues (3 buts et 5 assists).
Un couteau suisse
Chaque performance du joueur est scrutée à la loupe, avec beaucoup d’attentes autour de lui. Sa vitesse, sa qualité de dribbles sont des atouts précieux pour le coach parisien qui peut compter sur sa percussion, comme il l’a montré ce mardi soir à Orléans.
Prochain match:
Polyvalent, le natif de Paris s’adapte à chaque position : "Je me sens bien sur le côté gauche, à droite aussi ou en 10", analysait-il. Alors qu’il avait pour habitude d’évoluer sur l’aile droite, Thomas Tuchel l’a davantage utilisé sur l’aile gauche (6 matches) ou encore dans un rôle de piston gauche (4 rencontres). Des positions qui mettent en valeur son pied gauche ravageur et ses qualités de centre, mais qui aident grandement aussi la star de l’équipe : "Moussa Diaby est à l’aise dans cette position et met Neymar dans de très bonnes conditions ", expliquait le technicien parisien à l’issue de la rencontre à Monaco, pendant laquelle le Titi a donné deux offrandes.
Et s’il aime clamer haut et fort que le fait d’évoluer dans une équipe telle que le PSG est une grande chance et qu’il apprend beaucoup des cadres, il tient quand même sa personnalité. A la question : "Est-ce un but à la Mbappé ? " à Orléans après la qualification de son équipe grâce à son but, il n’a pas hésité à répondre : "On va dire plutôt un but à la Diaby. Je suis content". De l’efficacité et du caractère, c’est tout ce que recherche Thomas Tuchel.