Il y a une semaine, le PSG enchantait l’Europe en terrassant le Real Madrid en Ligue des Champions (3-0). Une démonstration de force qui paraît déjà bien loin pour le club de la capitale. De retour aux affaires domestiques, et après avoir pourtant dominé l’OL à l’extérieur, les champions de France se sont pris les pieds dans le tapis ce mercredi face à Reims, 12e classement. Un revers qui fait inévitablement tache.
Cela faisait 22 matches que Paris ne s’était plus incliné sur ses terres en championnat. La dernière fois c’était en mai 2018. C’était il y a plus d’un an, et cela laisse mesurer le côté sensationnel de cette contre-performance. a fortiori face à un adversaire tel que Reims, même si les Champenois avaient déjà réussi à surprendre l’OM chez lui au début de l’exercice.
Déjà la fin de l'éuphorie à Paris
Paris a perdu, et le plus inquiétant c’est que Paris n’a pas vraiment fait grand-chose pour éviter cette défaite. À l’exception d’un coup franc de Neymar, passé pas loin du cadre (28e), et une tentative du rentrant Angel Di Maria (81e), les locaux ne se sont guère montré menaçants. À la fois à court d’idées et en manque de répondant après l'ouverture du score de la tête de Kamara (29e), ils n’ont jamais été en mesure d’emballer le match et encore moins mettre à mal leur adversaire.
Un PSG méconnaissable de bout en bout
Bien sûr, sur la table de dissection, il convient de mettre en avant les circonstances atténuantes et celles-ci étaient nombreuses côté francilien ce mercredi. Entre les absents sur blessure (Icardi, Cavani, Mbappé, Kehrer, Draxler) et ceux que Tuchel a choisi de ménager (Thiago Silva, Marquinhos, Gueye) – ce qui a posteriori apparait comme une très mauvaise idée -, cela faisait trop d’indisponibilités pour que l’équipe de départ garde ses repères et les habituels remplaçants n’ont pas vraiment su se montrer à la hauteur. Pour couronner le tout, les Franciliens ont aussi perdu Choupo-Moting en cours de match, se retrouvant avec le jeune Arnaud Kalimuendo comme unique véritable neuf sur la feuille du match.
Il y a donc des facteurs qui expliquent cette contre-performance parisienne, mais la justifient-ils pour autant ? L’attester reviendrait à faire passer au second plan les manquements affichés par cette formation. Or, le visage montré est indigne d’un champion de France et d’un club visant les sommets continentaux. Et ça ne serait pas réduire la portée de l’exploit remois que de le souligner. Car oui, les Champenois méritent tous les lauriers, eux qui se sont même offert le luxe de breaker en fin de match. Boulaye Dia trouvait la faille à la 95e sur un retourné acrobatique façon Neymar. Et l'addition aurait pu être encore plus lourde sans la tentatitve manquée de près d'Abelhamid (45e) et le poteau qui a repoussé le tir d’Oudin (78e). En plus de s’incliner, Paris a donc frisé la correctionnelle.