Depuis vendredi, Olivier Létang n'est plus le président du Stade Rennais. Une annonce brutale et surprenant alors que les Bretons sont troisièmes de Ligue 1. Le Stade Rennais a pris tout le monde de court en prenant la décision d'évincer Olivier Létang, y compris le président exécutif, lui-même. Jusqu'à présent, le flou continue d'exister sur les raisons du départ d'Olivier Létang, même si ses relations avec Julien Stéphan semblent être la piste privilégiée.
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Dans une interview accordée à Ouest France, son successeur en intérim, Jacques Delanoë est revenu sur le départ d'Olivier Létang. Il indique avoir été prévenu par l'actionnaire, François-Henri Pinault, de sa décision d'évincer Létang le mercredi soir, soit la veille d'un rendez-vous entre les trois hommes, jeudi matin à Paris "en me demandant de ne pas lui dire, indique Delanoë. Il voulait lui dire lui". L'homme chargé d'assurer l'intérim a raconté plus en détail le déroulement de l'éviction d'Olivier Létang.
"On se retrouve (le jeudi) chez Kering (groupe de luxe de la famille Pinault, ndlr), dans le salon de François-Henri, qui annonce de manière très correcte et la plus humaine possible à Olivier que leurs voies allaient se séparer. Ça se passe gentiment, avec beaucoup d’élégance de la part de l’un comme de l’autre. Olivier Létang prend la chose avec, je le redis, beaucoup d’élégance. François-Henri lui explique qu’il n’a absolument rien à lui reprocher sur son bilan, bien au contraire, enfin notre bilan puisqu’on était ensemble dans l’histoire, donc sur ce qu’avait fait Olivier", a expliqué Jacques Delanoë.
"Continuer dans l'ambition porter par Létang"
"Mais que pour des questions de divergences de vue dans l’organisation du club et dans la manière de fonctionner, il pensait que c’était mieux que leurs routes se séparent. Olivier, ayant compris que de toute façon c’était décidé, ne cherche pas à convaincre François-Henri du contraire. Après, les questions liées au départ étaient contractuellement réglées. Ensuite, on est allés déjeuner avec Olivier puis on est rentrés à Rennes. Voilà comment ça s’est passé. Ça a été un coup", a ajouté le dirigeant du Stade Rennais.
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Tourné vers le futur, Jacques Delanoë a assuré vouloir conserver l'ambition d'Olivier Létang et ne compte pas occuper ce poste sur le long terme : "Mon travail, c'est de poursuivre la ligne qui a été mise en place par Olivier avec les gens qu'il y a au club. [...] Olivier est parti, ça crée un vide, les gens qui sont là, on a plus que jamais besoin d'eux. Les salariés ne sont absolument pas en danger, bien au contraire et d'ailleurs. Je n'ai aucune velléité de conserver cette fonction".
"On cherche un directeur général délégué qui connaisse le football de très haut niveau. Pas de directeur sportif ? On ne s'interdit aucun schéma. Pour être bien compris, quelqu'un qui soit capable de gérer parfaitement la globalité d'un club, qui connaisse la gestion, le management, le commerce, le marketing, mais qui, à la base, connaît surtout le football", a conclu le président exécutif par intérim. Les candidatures sont ouvertes au Stade Rennais.