C'est un entraîneur touché et ému qui s'est présenté ce mardi en conférence de presse à la veille du match entre l'AC Milan et Sassuolo. Entraîneur de l'équipe de basée en Emilie-Romagne, Roberto De Zerbi est profondément choqué et dégoûté par l'annonce de la SuperLeague, au point de vouloir boycotter le match contre les Rossoneri : « Je ne voudrais pas jouer ce match demain (...) Je l'ai indiqué à mes joueurs lundi avant l'entraînement, mais également à mes dirigeants. S'ils m'obligeront, j'irais. Mais je n'ai aucun plaisir car Milan fait partie des fondateurs de la SuperLeague. Je suis en colère, c'est un coup d'État. »
Des morts forts et Roberto De Zerbi en a profité pour rappeler sa vision du football : « C'est un sport qui appartient à tout le monde et qui doit être méritocratique. Le comportement de ces clubs porte atteinte aux droits des plus faibles, à qui tu empêches de se construire un chemin. C'est comme si le fils d'un ouvrier n'avait pas le droit de prétendre à un futur de docteur ou d'avocat. C'est comme dire « Le ballon est à moi, je joue avec, je le prends ». Cette saison, avec ce club, nous avions pour objectif de décrocher l'Europe. Peut-être que nous sommes trop cons à encore vouloir rêver. Mais c'est ce qu'on a fait. »
« Si c'est ça le football moderne, c'est quelque chose qui ne respecte pas l'homme. Ces clubs sont gérés par les puissants, mais ils ne doivent pas le faire payer aux petites équipes qui font bien les choses », a-t-il ajouté en guise de conclusion.
Depuis l'annonce de la création de la SuperLeague, plusieurs entraîneurs apprtenant à des clubs souhaitant y participer ont fait part de leur opposition au projet comme Jürgen Klopp (Liverpool) et Pep Guardiola (Manchester City) tandis que Zinédine Zidane (Real Madrid) a refusé de donner son avis.