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Sébastien Thill, lors de l'entraînement de veille de match au stade Santiago Bernabeu de Madrid, le 27 septembre 2021PIERRE-PHILIPPE MARCOU/AFP via Getty Images

"Tiraspol, ça ressemble à la Russie"... avant le Real Madrid Sébastien Thill décrit le club moldave

Pour ceux qui ne connaissent pas le Sheriff Tiraspol, comment le décririez-vous ?
C'est un grand club qui a toujours rêvé de jouer la Ligue des champions et qui a pour ambition de jouer l'Europe. Quand tu vois le niveau des installations ici, tu comprends l'ambition de ce club. C'est une équipe qui est en train de grandir et qui veut toujours plus. Ici, on a un centre d'entraînement où tous les joueurs ont leur chambre, une piscine, trois grands terrains dont un couvert en synthétique pour jouer nos matchs. On a aussi une dizaine de terrains d'entraînement, des terrains de tennis couvert. Il y a un peu tout en fait. En Moldavie, c'est un club avec beaucoup de moyens et un riche propriétaire qui recrute beaucoup pour aller jouer l'Europe.

Comment expliquez-vous que ce club soit arriver en Ligue des champions ?
C'est vrai qu'en Europe, Sheriff Tiraspol n'est pas trop connu mais c'est aussi parce que la ligue ne l'est pas. Mais Sheriff joue tous les ans les qualifications pour la Ligue Europa ou la Ligue des champions. Tous les ans, le club recrute de bons joueurs pour jouer une compétition européenne.

"Avec la Ligue des champions cela va être forcément plus facile pour certains joueurs de partir "

C'est un effectif avec beaucoup de joueurs d'horizons divers mais avec peu de Moldaves. Comment se passe le recrutement ?
Il change beaucoup l'équipe, car ici, cela peut être un tremplin des joueurs d'Afrique ou d'Amérique du Sud. Moi, par exemple, je jouais en Russie (à Tambov) mais le club a fermé car il n'avait plus d'argent. J'ai le même agent que Gerson Rodrigues qui a joué ici (international luxembourgeois prêté à Troyes par le Dinamo Kiev) et je lui ai demandé de me trouver un club et je suis arrivé en hiver dernier ici. Malgré toutes ces nationalités, ça ne pose aucun problème. Tout le monde s'entend très bien. Après, dans un vestiaire, tu peux avoir un groupe qui parle un peu plus espagnol ou français. C'est pareil dans toutes les équipes.

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Vous connaissiez ce club avant de venir ?
Je connaissais, car mon compatriote a joué ici, donc avant de savoir où tu vas, tu prends des informations. C'est une équipe qui avait aussi fait des barrages contre une équipe luxembourgeoise. Donc je connaissais un petit peu ce club.

Quand vous démarrez les barrages, vous dîtes-vous qu'il est possible d'aller chercher la ligue des champions ?
Quand on a vu le tirage au sort contre des équipes d'Albanie et d'Azerbaïdjan, on s'est dit qu'il était possible d'être européens en passant ces deux tours. Après ce deuxième tour, et en voyant le tirage au sort, on s'est dit que c'était jouable. Et on a vraiment cru en nous.

Cette compétition peut-elle servir de tremplin dans votre carrière ?
Oui, avec la Ligue des champions cela va être forcément plus facile pour certains joueurs de partir dans de meilleurs clubs. Mais quand tu viens ici, c'est l'objectif : se montrer, car tu finis champion, tu joues la qualification pour l'Europe et cette année la Ligue des champions. C'est un bon challenge de jouer ici.

"Personne n'attend de nous que l'on gagne 2-0 à Madrid"

Racontez-nous votre vie sur place, car c'est un pays que l'on connaît peu...
Je jouais en Russie et Tiraspol ressemble beaucoup à une ville russe. C'est la même langue aussi. Donc pour l'adaptation, c'est plus facile. C'était même assez facile. C'est un pays qui n'est pas très football donc tu peux te balader facilement ici. Même côté football, il n'y a pas beaucoup de monde qui vient voir les matchs. Juste en Ligue des champions et durant les phases de barrages, on a eu un peu de monde. Mais en temps normal, c'est plutôt tranquille.

Que vous êtes-vous dit lors du tirage au sort de cette Ligue des champions qui vous réserve un sacré tirage ?
On ne peut pas se plaindre du groupe que l'on a eu. Il y a trois grosses équipes qui jouent chaque année cette compétition. Il y a le Real Madrid qui a remporté le plus de fois la Ligue des champions et l'Inter Milan, une équipe avec une grande histoire et un stade de légende. Après, je suis fan du Bayern Munich et mon rêve ça aurait été de jouer contre eux.

Vous attendiez-vous à cette entame de compétition avec une victoire nette sans encaisser de buts ?
On a bien étudié notre adversaire et on savait que si on avait une possibilité, ça serait contre le Chaktior Donetsk. On a bien préparé notre match et on a parfaitement joué.

Cela vous donne plus d'ambitions et d'exigences pour la suite ?
Non pas du tout. On ne se met pas de pression car on est outsider. Personne n'attend de nous que l'on gagne 2-0 à Madrid. On est tranquille, mais on va essayer de prendre des points.

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