Le football vit actuellement une crise, à l'image de l'ensemble de la société, en raison de la pandémie de Coronavirus. Seul point positif pour certains observateurs, les sommes déraisonnables dépensées sur le marché des transferts risquent d'être plus rare cet été, voir même à moyen terme. Et ce pourrait même être le cas sur le long terme si le président de l'UEFA parvient à porter, jusqu'au bout, un projet lui tenant à coeur. Dans un entretien accordé à Record, journal portugais, Aleksander Ceferin a avoué songer à un ajustement concernant le fair-play financier dans le futur, une fois que la crise sanitaire sera passée.
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"Nous songeons à moderniser et à faire quelque chose sur l’équilibre compétitif. Nous pensons aussi à considérer une sorte d’impôt de luxe", a expliqué le président de l'UEFA. En janvier 2018 dans la presse suisse, Aleksander Ceferin avait déjà avancé cette possibilité : "Si un club dépense plus qu'il ne doit, il va payer une taxe sur la différence. Ce n'est pas un impôt pour le gouvernement, mais pour l'UEFA. Nous devons encore décider comment nous redistribuerons cet argent".
"Maintenir le bateau dans le droit chemin"
Le président de l'UEFA en a profité pour évoquer l'avenir du football européen, même si les projets sont mis en pause en raison de la crise sanitaire : "Il y a beaucoup d’idées mais durant cette période difficile, on s’est arrêté de penser aux changements qui pourraient être adoptés à l’avenir. Pour le moment, nous devons tout mettre en œuvre pour maintenir le bateau dans le droit chemin et nous y sommes presque. Quand les choses se seront calmées, nous reprendrons nos anciennes tâches".
L'UEFA fixe la date limite du 25 mai aux ligues pour décider de la fin de la saison avec le Coronavirus
Malgré les difficultés traversées par le football ces dernières semaines, Aleksander Ceferin s'est montré rassurant concernant l'avenir et considère que le Coronavirus ne bouleversera pas le football sur le long terme : "Le football ne changera pas pour toujours. C’est une nouvelle expérience et quand on se sera libéré de ce maudit virus, les choses reviendront à la normale. Le football n’a pas changé après la Seconde Guerre mondiale, ni la Première, et il ne changera pas à cause d’un virus."
Le président de l'UEFA a également parlé du sort de la compétition reine en Europe et est confiant sur les chances de terminer l'édition actuelle, alors que la date de "fin août" a été annoncée par l'UEFA : "La Ligue des champions ? Je pense qu’on pourra terminer. Le championnat allemand a repris, en Espagne cela va bientôt être approuvé, au Portugal encore plus... 80% des championnats européens reprennent. Je ne vois pas pourquoi la Champions et l’Europa League ne se joueraient pas".