Le Real Madrid est le plus grand club du monde pour beaucoup d'observateurs du football mondial. Vêtir le maillot de la Casa Blanca relève forcément d'une pression particulière puisque le Real Madrid est le recordman de victoires en Ligue des champions mais aussi en Liga. Tous les joueurs ne sont pas faits pour évoluer sous les couleurs du Real Madrid. Dans une interview accordée à Onze Mondial, Raphaël Varane a admis qu'il avait vu des joueurs succomber à la pression chez les Merengues.
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"C'est une pression différente. Chaque jour, il y a de nombreux journaux, télévisions, radios, etc. Et ce qui se passe à Madrid a souvent des répercussions dans le monde entier. C'est mondial. La pression à l'intérieur du club est également énorme. Les fans sont extrêmement exigeants. Gagner est bien, mais ce n'est jamais suffisant, vous pouvez toujours améliorer les choses dans le jeu. Un match nul est catastrophique. C'est un niveau d'exigences plus élevé que n'importe quel club. Nous sommes désolés et nous vivons avec ça. Tous les joueurs ne peuvent pas vivre avec cela. J'ai vu des joueurs qui ne peuvent pas le supporter parce que parfois ça leur rentre dans la tête", a expliqué le défenseur français.
"Personne ne fait de cadeau"
Raphaël Varane a encensé son compatriote, Karim Benzema, en grande forme depuis le départ de Cristiano Ronaldo : "Karim Benzema est clairement au sommet de son art. Psychologiquement, je le vois (pense) ... calme. Le mot qui me vient est apaisé. Il a pris son rôle de leader d'attaque très au sérieux. Non, ça ne me surprend plus. Ce que je trouve fort, c'est la constance de ses performances. Non seulement les statistiques, non seulement les but, mais ce qu'il fait dans le jeu, le contenu dans le jeu, est énorme. Et cela, tous les trois jours".
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L'international français est revenu sur sa signature à la Casa Blanca : "J'en parlais avec Gervais Martel, le président de Lens. J'ai dû accepter, c'était une opportunité exceptionnelle. J'en ai également discuté avec mon agent à l'époque, puis avec la famille. C'était un choix. Nous nous sommes dit que si ça ne marchait pas, il y avait toujours la possibilité de revenir. J'arrivais en terrain conquis ? Non, pas du tout ! Ils ont fait un pari. Personne dans le club ne me connaît sauf Zidane et Mourinho (sourit). À Madrid, personne ne me connaît parmi les médias, personne ne me connaît parmi les joueurs. Donc non, ce n'est pas un territoire conquis".
Le défenseur du Real Madrid a évoqué sa relation avec son entraîneur : "Zidane a mis du temps à te faire confiance ? Je n'étais pas titulaire, c'est vrai. J'ai joué, mais pas avec les responsabilités que je voulais. Cela a duré environ six mois. Il y avait aussi une blessure avant l'Euro, ce n'était pas facile. Cela montre qu'il n'y a de cadeau pour personne, c'est le haut niveau, sans luxe. Cela m'a fait réfléchir un peu plus. À cette époque, je voulais plus et j'étais un peu frustré, oui. Son retour ? C'est bien. Je connais très bien sa méthode de travail. Il sait ce qu'il peut attendre de moi, il me connaît. Ça va bien, on commence à redémarrer la machine, à retrouver des sensations individuellement et collectivement".