Didier Deschamps quittera l’équipe de France en 2026. Cette annonce, sobre mais lourde de symboles, marque la fin d’un cycle qui a redéfini l’identité des Bleus. Nommé en 2012, l’ancien capitaine emblématique a transformé une équipe en quête de repères en une machine à gagner. Deux finales de Coupe du monde, dont un titre en 2018, un sacre en Ligue des Nations et une régularité impressionnante : son bilan parle pour lui.
Mais Deschamps, comme toute figure dominante, a aussi cristallisé les critiques. Sa vision du football, pragmatique jusqu’à l’extrême, a souvent déçu ceux qui rêvaient d’un jeu plus séduisant. Pourtant, son génie résidait ailleurs : dans sa capacité à gérer les egos, à instaurer une culture de la gagne et à faire des Bleus un collectif infaillible.
En choisissant de partir de lui-même, Deschamps montre une ultime fois son intelligence. Il aurait pu s’accrocher, mais il préfère passer le relais avec dignité. Son dernier défi, la Coupe du monde 2026, sera une sortie symbolique. Et déjà, l’ombre d’une légende plane pour prendre la relève. Zinedine Zidane, qui a toujours rêvé de ce poste, semble enfin prêt à écrire sa propre histoire en tant que sélectionneur.