Ce dimanche, à l’Allianz Riviera, la rencontre entre le PSG et Nice avait comme un air de déjà-vu. Les Parisiens ont tout d’abord été plutôt passifs, laissant les hôtes prendre leur aise avant de réagir rapidement et répondre comme il se doit pour un leader de championnat. Une situation qui fait du bien au PSG pour prendre possession un peu plus de cet esprit collectif.
Le PSG et l'OGCN ont fait le showComme à leur habitude à l’extérieur, les Parisiens ont mal maîtrisé l’entame du match. Jusqu’à l’ouverture du score à la 17è minute par Saint-Maximin (1-0), ils n’avaient tenté aucun tir et ont donc concédé un but sur une erreur de marquage, laissant l’ancien monégasque filer sur un boulevard déserté, plein axe. La réaction a été très rapide du côté des hommes d’Emery, puisque moins de cinq minutes plus tard, Angel Di Maria égalisait sur une passe de Yuri Berchiche, après une talonnade aérienne fabuleuse qui n’a pas abouti. Une prestation qui est montée crescendo pour le technicien : "On a souffert ensemble sur ce match. Et on a bien répondu. Nous avons progressé avec constance dans le match. Petit à petit, on a imposé notre idée et notre niveau de jeu. Cela nous a demandé beaucoup d'investissement", expliquait-il.
Une rencontre pas si sereine
Là où le bât blesse c’est au niveau de l’intensité. À chaque fois que Paris a affronté des équipes plus agressives (comme l’OL par exemple) qu’à l’accoutumée, elle a montré un visage moins serein, plus nerveux. À l’image de Kimpembe et Kurzawa qui ont totalisé trois fautes chacun, ce qui représente la moitié du nombre des fautes commises par les Parisiens (contre 8 pour les Niçois). Balotelli a été la cible préférée avec pas moins de quatre fautes sur lui. Mais toutes ces statistiques n’inquiètent pas outre-mesure Thiago Silva : "Un match agressif ? C'est normal. C'était un match bien joué des deux côtés. Le contact, ça existe. Ça fait partie du foot". En revanche, le Paris Saint-Germain affiche un pourcentage de duels gagnés inférieur à son homologue avec une moyenne de 48,6%. La seconde période a été révélatrice avec seulement 38,5% de réussite contre des Aiglons plus efficaces en un contre un.
L’horaire inhabituel de la rencontre n’a peut-être pas arrangé les choses. Programmé à 13 heures pour une retransmission en prime time en Chine, les protagonistes ne sont pas du tout habitués à jouer aussi tôt. Un sentiment qui n’est pas partagé par tous : "Le match à 13h ? On n'a pas l'habitude, mais dans la préparation, c'est un peu pareil. Je n'ai pas senti de grande différence", a estimé Adrien Rabiot.
En tous les cas, l’OGC Nice devra se faire à cet horaire car il est prévu que l’expérience soit réitérée plusieurs fois la saison prochaine. Son président, Jean-Pierre Rivère, pense que la France devrait se conformer à d'autres championnats : "Notre football est en retard par rapport à d’autres pays européens qui pratiquent cet horaire depuis très longtemps, on le sait. Je pense qu’un dimanche à 13h, ça peut être très familial (...) Et si on veut grandir, si le football français ne veut pas continuer à se faire distancer par ses concurrents, il faut qu’on passe par là, c’est inévitable.". Au final peu importe l’heure, le PSG s’est envolé loin devant avec ses 17 points d’avance sur Monaco.